Association des Jardins Familiaux de Laval

Le Doryphore & le Paillage

LE DORYPHORE à la patate

 

Il y a, comme ça, des couples impossibles. Au potager, celui de la pomme de terre et du doryphore en est un exemple type.

 

Bien qu’il s’attaque à d’autres espèces de la même famille (l’aubergine, la tomate) ce nuisible a une nette préférence pour notre tubercule préféré !

 

Un plan d’éradication efficace

 

Une femelle doryphore, c’est environ 700 œufs, autant de larves qui grignotent des quantités astronomiques de jeunes feuilles. Arrivées au stade adulte, elles s’enterrent pendant 5 semaines et sortent pour recommencer un cycle. A ce rythme, les carrés de pommes de terre sont dévastés, les plants affaiblis et les tubercules ont bien du mal à grossir.

 

Soyez méthodique.

 

La première façon de se débarrasser des doryphores, c’est de les ramasser un par un et de les détruire. Autrefois, cette tâche était réservée aux enfants, notamment aux écoliers, réquisitionnés un après-midi par semaine pour l’accomplir pendant la seconde guerre mondiale.

 

Trouvez des alliés.

 

Faites-vous aider par d’autres plantes, en premier lieu le raifort. Plantez-en quelques-uns entre les rangs de pomme de terre, ils ont un effet répulsif.

 

Faites écran.

 

Semez du lin, ses plans masqueront rapidement ceux de pomme de terre. Une technique simple et si efficace que les vendeurs de semences de pomme de terre en offrent à leurs clients !

 

HETEROPTERE VERSUS COLEOPTERE

Si vous encouragez la prolifération de « bestioles » bénéfiques au jardin en cultivant bio, vous trouverez peut-être des punaises carnivores (les scientifiques parlent d’anthocoridés). Elles dévorent quantité d’œufs de doryphore.

 

(Comme nous sommes en pleine saison de cultures, je vous invite à lire un autre sujet d’actualité)

 

LE PAILLAGE ? ça soulage

 

Soyons honnête, grand-père n’est pas le champion du rangement et du nettoyage ! En voyant son potager, on a parfois envie de donner un bon coup de râteau pour enlever tous ces déchets végétaux qu’il laisse au sol. « Crétin, c’est fait exprès ! » Oups je retire ce que j’ai dit et je prends une belle leçon de paillage.

 

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Pourquoi faire ​: Le paillage consiste à déposer une couche protectrice à la surface du sol, le paillis, faite de matériau naturel. Les deux principaux avantages du paillis sont de créer une zone d’humidité au pied des plantes, et donc de limiter les arrosages, et de protéger les racines et la base des végétaux des effets du froid. Mais il a d’autres qualités : empêcher la levée de mauvaises herbes, favoriser la vie dans le sol, alimenter l’humus en se décomposant lentement …….

 

Un paillis maison : Utilisez tout matériau végétal du moment qu’il est sain : paille, paillettes de lin ou de chanvre, feuilles mortes, écorces, brindilles… Evitez toutefois les copeaux de bois récupérés chez un menuisier, ils sont généralement traités. De plus, leur décomposition consomme beaucoup d’azote et appauvrit le sol

 

Quand pailler ?  Tout moment mais surtout à l’arrivée de l’été faire des économies d’eau, mais aussi à l’approche de l’hiver pour protéger du froid. De manière générale, paillez le plus souvent et le plus longtemps possible pour ne pas laisser le sol nu. Pailler, ça revient un peu à poser une moquette : le sol est ainsi protégé : l’été des rayons brûlants du soleil et de l’évaporation, l’hiver des vents, des fortes pluies.

 

La bonne méthode : Débarrassez le terrain des mauvaises herbes tenaces (chiendent, liseron etc..) qui pourraient passer à travers le paillage. Arrosez la terre avant de pailler, une terre sèche risquerait de le rester après la pose du paillage. Fertilisez légèrement avant la pose du paillis soit avec du composte (1 kg/m2) ou avec de l’engrais végétal bio

 

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